Arrivée à la fin de l’été 2010 au BO Savoie, Perrine Chantelot fait partie de ces joueuses attachées à leur club. Dans un contexte difficile, la numéro 10 savoyarde - promue capitaine cette saison - s’efforce de tirer ses coéquipières vers le haut. Objectif : sauver la place du BOS en Nationale 2.
Driblant depuis 4 ans maintenant sur le parquet du gymnase Combe de Savoie d’Albertville, Perrine Chantelot fait désormais partie du paysage au sein du club présidé par Marc Pichard. Immergée au sein d’une famille de basketteurs, la jeune femme aux 26 printemps partage sa passion pour le basket depuis son plus jeune âge. Comme beaucoup de petites filles, la jolie brune s’est pourtant essayée à la danse. Puis elle tenta l’expérience du tennis avant de choisir définitivement une autre raquette, celle qu’elle foule désormais depuis Saint-Jean-Maurice-sur-Loire, ce petit bourg près de Roanne où elle toucha pour la première fois de la balle orange, en baby basket. L’ailière savoyarde au shoot atypique mais efficace, a su ensuite se faire sa place au Coteau où elle joua en Minimes et Benjamines avant de décrocher un titre de championne Cadette de la ligue du Lyonnais. Puis vint la Nationale 2, toujours au Coteau avant un départ pour Saint-Etienne où la menèrent ses études. Elle y demeurera 3 saisons, avant de contacter les dirigeants du BOS. « le CASE montait en N1 mais on ne me faisait plus confiance. » se souvient Chantelot. Elle y retrouvera Audrey Bard, sa complice à l’aile, elle aussi en provenance de la Loire. Sous la houlette de Jérôme Collombier, cette titulaire d’une maîtrise de Comptablilité Contrôle et Audit verra son équipe progresser durant 3 années jusqu’à cette magnifique saison 2012-2013, ces play-offs d’accession manqués et un début d’été chaotique.
Mobilisée pour sauver son équipe
Alors qu’elle venait de décrocher son premier CDI, la terrible nouvelle est tombée fin juin. La perspective de voir son club rétrogradé en Région eu l’effet d’un coup de massue pour un groupe qui digérait tout juste la non accession en Nationale 1. L’émotion fut grande mais rapidement, la native de Roanne mobilisa son énergie pour sauver la place de son équipe en Nationale 2. « Il était hors de question qu’on laisse tomber. Il a fallu travailler à remotiver les gens. On l’a fait pour des personnes comme Loulou (Louis, le bénévole le plus actif et supporter numéro 1 du BOS). Et parce c’est un club familial et convivial où on me faisait confiance. » Ses appels à l’aide et sa force de conviction permirent d’éviter le naufrage, la plupart du groupe répondant finalement présent pour attaquer un nouvel exercice en Savoie.
« Il ne faudra rien lâcher »
Dans la logique des choses, son dévouement lui valut d’être intronisée capitaine, aux côtés de Victoria Girard-Reydet, elle aussi plus fidèle que jamais au club de la cité olympique. Un rôle lui permettant de prolonger son action pour aider ses copines à s’extirper d’une situation compliquée. « Avec Victoria, la co-capitaine, on se complète bien. On essaie de motiver l’équipe. On sait qu’il nous faudra ne rien lâcher si on veut se maintenir. Ce serait dommage d’avoir sauvé l’équipe et de finir comme cela. » Finir comme cela. Sous-entendu descendre en Nationale 3. Un scénario catastrophe dont le BOS n’a pas su ou pas pu se mettre à l’abri, à trois journées du terme. « On peut très bien jouer comme on peut jouer complètement de travers » analyse la seule gauchère de l’équipe. « Les matches où nous jouons à fond durant 40 minutes sont très rares. Nous avons toujours des baisses de régime, ce qui est compréhensible vu que nous nous entrainons souvent à 6 au lieu de 10… ». Entre les absences et les blessures, les changements de systèmes générés par le changement d’entraîneur, le BOS n’a en effet pas été épargné, il faut le dire, par les vents contraires. Maintenant, alors que l’avenir du club à moyen terme reste marqué par les interrogations, Chantelot aimerait simplement bien finir cette saison. Histoire de passer un été plus serein. Et peut-être plus ensuite.